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AustraliAotearoaGuil.overblog.com Après l'Australie, la Nouvelle Zélande ou Aotearoa en langue Maori. Mais cette fois, il y a Titou, Titoune et pour un temps, Touti leur invité. Kako qui y a pris goût sera aussi de la partie. Maioha! sur notre blog.

KM 4 507 WHAKAPAPA

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KM 4 507 WHAKAPAPA

Lundi 1er Décembre

Ce matin après le petit dej, nous prenons le temps d'un skype avec les petites filles et enfants...Que du bonheur !

A 8H, nous mettons le cap sur Tongariro. Titou veut trouver un poste d'essence car il a repéré hier qu'elle était à moins de 2$. Avec le GPS, nous cherchons le poste le plus près. Plein de détours plus loin, nous sommes embarqués dans un coin où...il n'y a rien !!! Ah ces GPS !. Je renouvelle l'opération de recherche et cette fois oui ça marche !

Ces petits détours nous permettent de voir tout le petit monde qui s'agite à cette heure et notamment les enfants, tous en uniformes qui se rendent à l'école en trottinette, des dizaines de trottinettes !

Nous franchissons une dernière fois la Whanganui River et la longeons un petit moment pendant que le soleil revient et que des jeunes se lancent à faire de l'aviron.

Toujours de très hautes haies qui protègent du vent une plantation d'arbres fruitiers en espaliers. Il me semble que ce sont des kiwis.

Le paysage réapparaît familier avec ses vallons en escaliers sur lesquels paissent les moutons et ses coupes de bois qui ici et là tondent les têtes forestières.

Puis les vallons s'imbriquent, se bousculent, s'enjambent, se chevauchent, se torturent. La NZ bouge sous nos yeux. C'est très beau. Le mouvement est presque perceptible.

Depuis que nous sommes ici une question me taraude. Quelle est la cause de ces « marches », comme des terrasses régulières sur ces vallons ?

En Haute-Savoie, les paysans qui cultivaient leur jardin sur des terrains pentus se devaient chaque année de « remonter la raie ». Cela consistait à prélever sur environ 50 cm et sur toute la longueur du jardin la terre du bas et à la remonter en haut le plus souvent à dos d'homme. On annulait ainsi le glissement naturel dû à la gravité (et on empêchait aussi la bonne terre d'aller chez le voisin !). Donc, moi, quand j'ai vu toutes ces marches sur les vallons, j'ai d'abord pensé que c'était la terre qui descendait tout doucement mais, malgré les glissements de terrains ponctuels observés ici ou là, ça ne m 'a pas vraiment satisfaite car la terre qui descendrait ainsi par à coups devrait forcément se retrouver en bas quelque part, ce qui n'est pas le cas.

(toute petite parenthèse pour vous dire que nous longeons maintenant une clôture avec des centaines de paires de chaussures qui y sont liées)

J'en ai donc déduit (au bout de 4 000 km!) que la force qui génère ces « marches » n'est donc pas la gravité mais plutôt une force ascendante et d'un coup...la lumière ! Tous les ans la nouvelles Zélande se soulève d'1 ou 2 cm ce qui est énorme ! Les roches qui ne sont pas en caoutchouc se trouvent sur une pente plus forte et elles emmagasinent les contraintes jusqu'à la rupture. Chaque marche correspond donc à un craquement. L'herbe est plus haute et dense sur la partie stable (le plat de la marche où paissent les moutons) et plus rare dans le décrochement. Cette répartition inégale de l'herbe et donc de la couleur, accentue encore l'effet « escalier ». C'est fantastique ! J'ai mon deuxième grand moment d'émotion...même si c'est avec un peu de retard. (Comment vous avez loupé le premier ??? Faudrait suivre hein???)

Bon revenons sur terre, ce n'est que le petit cerveau d'une petite vieille à côté d'un petit vieux dans un vieux camping-car qui toussote. Donc les copains-copines, si vous avez ou trouvez des info sur mes escaliers n'hésitez surtout pas.

Nous suivons maintenant une rivière qui encaisse ses méandres aux parois blanches dans ce velours vibrant et ondulant de verdure sous un ciel bleu et blanc mais, je l'ai déjà dit, en NZ difficile de s'arrêter pour les photos d'autant que la route aussi fait des méandres !

Un arrêt est possible pour admirer les Raukawa Falls.

Plus loin, un couple de paons se balade au milieu de nulle part...sauvages ?

Nous croisons un quad qui transporte des chiens à moutons dans une remorque.

Sur une colline est déposé un mini cimetière.

Nous faisons halte à Raheti. A la descente du camping-car, un Maori très jovial nous demande si on apporte le soleil ou la neige. Je lui réponds que vu la température ce doit être de la neige. Nous rions et comme par hasard il me demande d'où nous sommes et semble si heureux de rencontrer des Français qu'il vient nous serrer la main avec chaleur et un enthousiasme qui me vont droit au cœur. Il nous dit qu'il fait très froid parce qu'il neige sur le Ruapehu et qu'on pourrait le voir d'ici si le ciel était dégagé et qu'on pourrait y skier. Je le rassure sur nos intentions. Un beau moment d'échanges de ceux qui rendent heureux… Et là Titoune elle se dit qu'elle aurait pu penser à la photo, sûr que ça nous aurait fait plaisir à nous et à lui aussi mais Titoune vous la connaissez…

Maintenant il pleut et on met le chauffage. Ici les genêts sont encore en pleine floraison.

On bifurque pour Whakapapa Village et on comprend les paroles du Maori. Le relief en face de nous est blanc d'une neige fraîchement tombée et on arrive au pied des volcans.

Le i visitor nous propose un livre de balades pour 3$. En le feuilletant nous réalisons qu'elles ne sont pas vraiment pour nous. D'autre part vu le froid, la pluie et la météo annoncée pour cet après-midi (grêle, orages, averses, froid 5°C max) nous nous en tiendrons au minimum possible. (rappel nous n'avons plus de chauffage !!! )

Nous choisissons notre emplacement au camping. Il pleut, il pleut, il pleut. Nous déjeunons et...une éclaircie...et...mais c'est du soleil ça ? Alors TitouTitoune vous les connaissez. Ils enfilent un damart, 2 épaisseurs de polaire, le vêtement de pluie haut-bas, les chaussures de marche, les bâtons (non ils ne vont pas avec le verbe enfiler mais je ne recommence pas ma phrase) et les voilà partis pour une petite marche de 1h.

On regarde les 2 volcans, Tongariro et Ruapehu coiffés d'une épaisse couverture nuageuse. Pour les Maoris, les volcans sont des divinités. Et si on priait les dieux Tongariro et Ruapehu de se découvrir ? Ça marche !!! enfin presque ben quoi on n'est pas Maori.

Le retour s'effectue sous une grêle battante, piquante mais on est bien protégé et je me persuade que toute cette acupuncture sur le visage, c'est probablement bon pour les rides.

De retour dans notre maison qui s'est bien refroidie, nous nous changeons et comme il est encore tôt nous décidons d'aller à la station de ski de Iwikau Village au pied du Ruapehu.

Cet aller-retour de 12 km est mon troisième grand moment d'émotion. La route se fraye un passage au milieu des blocs de la coulée de lave. C'est hallucinant. Et le Ruapehu se découvre...juste pour nous car nous sommes pratiquement seuls.

La station se la joue science fiction. Les constructions pour touristes sont presque noires sur un chaos de blocs de lave presque noirs. Un lac vert qu'on ne voit pas depuis la route est le seul point coloré qui émerge. Sur un immense parking des petites turbines (?) sont actionnées par le vent . Un peu plus haut dans la neige immaculée les remontées mécaniques disparaissent dans le brouillard.

On ouvre grand nos yeux, on photographie et on rentre à la maison où j'écris le blog pendant que Titou...oui ! a réparé le chauffage !!. Trop fort mon petit mari !

KM 4 507 WHAKAPAPA
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Commentaires
L
Hier, côté flore, c'était une vraie palette de peintre ! Aujourd'hui c'est davantage monochrome, camaïeu de verts ou de gris anthracite. Et Ra se dévoile quand sous vos latitudes ? Les actions de Damart progressent.<br /> Les alignements de godasses me rappelle un reportage. Je vais chercher, en même temps que pour les escaliers-terrasses-restanques.<br /> &quot;ce n'est que le petit cerveau d'une petite vieille à côté d'un petit vieux dans un vieux camping-car qui toussote&quot; Je t'interdis de parler ainsi !<br /> First error : le cerveau n'est pas petit, c'est prouvé<br /> Second error : La petite est petite, certes (y'a pire ou alors les autres sont grandes) mais pas vieille (ça se saurait) et le petit est plus grand que certains et svelte et hardi pour son âge si peu avancé. Voilà pour les erreurs repérées et donc corrigées.<br /> Quand au véhicule toussotant, c'est vrai qu'il ne parait pas de première jeunesse, lui !<br /> Continuez bien avec bonheur( et un, et deux et trois) et joie sous le soleil évidemment. Brume tenace chez nous et ça ne va pas s'arranger. Kissssssssess so much !!!!
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