Km 10 428
Mercredi 24 octobre
On se lève avec le jour. Finalement après la pluie, tout est différent. Il fait 22°C, on respire.
A 7h30 nous quittons Kakadu. Il fait 24°C. Je conduis. Titou a coiffé son chapeau australien (froid aux cheveux ?).
A 8h, un énorme cochon sauvage nous brûle la politesse. Notre ralentissement le fait fuir (ne jamais ralentir ou s'arrêter si on veut pouvoir observer un animal).
Nous sommes surpris de nous retrouver à 10h avec seulement 28°C.
Avant d'arriver à Katherine, des squelettes, des cadavres de vaches réapparaissent.
A Katherine, nous sommes presque chez nous et comme de vieux habitués nous retrouvons la pompe à carburant et le supermarché. Sur le parking il fait 38°C. En pénétrant dans la grande surface, on a l"impression d'entrer dans un congélateur et très vite, on a presque froid. On se dépêche donc de faire nos petites courses pour enfin (...) retrouver la chaleur !
Le GPS inscrit Alice Spring 1 160 km bof c'est à peine plus que la Haute-Savoie-Guilvinec !
Les animaux écrasés ne sont plus éventrés par les charognards. Ils ressemblent à des momies tant ils sont desséchés et brûlés par le soleil. Les termitières, d'abord petites et rachitiques finissent par ressembler à des crayons bien taillés. Une tornade de trois ou quatre mètres de diamètres et six de haut, matérialisée par un tourbillon de feuilles séchées arrive droit sur nous. Titou qui a repris le volant a bien du mal à ne pas se laisser destabiliser. A grande échelle, on imagine même pas le phénomène !
Tout à coup, les termitières s'animent et nous jouent une magnifique et insolite pièce de théâtre dans un décor de forêt assoiffée aux troncs noircis par le feu. Même un émeu qui se trouvait là en reste bec bé.
Plus loin, c'est encore la masse noire d'un cochon mort qui fait tâche sur le bord de la route. Il est 13h, il fait 37°C. Nous arrivons à Mataranga et choisissons de passer la nuit dans un terraind ecamping situé à une centaines de mètres du bassin thermal. Après un déjeûner rapide, nous nous y rendons. Sur le trajet, des milliers de chauves-souris (estimé d'après les écritaux à environ 200 000) et appelés renards volants rouges, ont éténdu leur lingerie fine et noire aux pétioles des feuilles de palmiers. Comme le feraient des moineaux, semblant obéïr à un signal qu'on ne perçoit pas, toutes celles qui habitent le même palmier s'envolent pour un autre perchoir. C'est hallucinant! On a du mal à croire ce qu' on voit.
Sous le couvert des arbres et aussi parce que la pluie, issue d'arroseurs géants tombe rythmiquement, on se sent bien. Je n'ai jamais tant aimé la pluie fût-elle artificielle. Nous arrivons ainsi à la piscine naturelle. L'eau est à 36°C. On sent à peine la transition avec l'air. On en profite bien. Ce qui est commode dans ce pays, c'est que les serviettes sont inutiles.
Rafraîchis, nous essayons la pêche dans la rivière proche sensée contenir des barramundis...Ce sera sans succès.
Pendant que j'écris sur le blog, Titou parti à la chasse aux images a rencontré un belge qui a épousé une australienne et qui parle Français. Il nous recommande les abords de la rivière à la tombée de la nuit. Le spectacle est saisissant mais le manque de lumière ne permettra pas de filmer. Toutes les chauves-souris ont pris leur envol. Elles passent au ras de l'eau pour boire et là hop les crocodiles sautent pour les attraper. Il est 20h30, Titou a grand faim et nous allons aller à la douche avant qu'elles soient occupées par des visiteurs peu recommandables. Les geckos sont déjà à leur poste.
Je m'occupe des photos après le repas.
Plus le petit cadeau...