Km 11 548
Vendredi 26 octobre
Se lever en même temps que le soleil devient une habitude. Mais ce matin il fait un peu frisquet : 25°C. Qu'on est bien! Titou essaie de piéger quelques fleurs ou bestioles avant le départ. Nous quittons Tennant Creek à 7h 30 et ... Il pleut ! Pas pour longtemps, mais le ciel reste gris foncé dans un coin de Terre où ça n'arrive presque jamais.
Quand nous arrivons aux Devil's marbles (les billes du diable), il fait 24°C. Là encore un site grandiose (Ben ? Et Ploumanac'h alors ?). On a joué comme des petits fous, fait des photos faciles et marché au frais... Que du bonheur! Surtout que...ne l'ébruitez pas mais moi, je l'ai trouvé le diable (ça c'est avant que Lud ne le dise...).
On voit arriver la dépression au loin...comme en Bretagne. A 11h 40, il fait 21°C et il pleut bien franchement. Une odeur indéfinissable de terre et de cendre mouillées mêlée à celle de plantes séchées aromatiques, un peu piquante s'insinue jusqu'à nous. A 11h 45, il fait 17°C. A 11h 50, il fait 16°C. Nous déjeûnons dans le camping-car, cette fois parce qu'il fait froid (de toutes façons en short et bretelles on ferait tâche tout le monde est en survêtement ou bien couvert. Que ce pays est inattendu !
Nous poursuivons jusqu'à Aileron (32 habitants) et visitons l'Outback Art Gallery. Des artistes aborigènes s'y expriment. Tout près, les immenses statues de Charlie quartpot nu, de sa femme et de son fils veillent sur les quelques maisons du village.
Entre Aileron et Alice Spring, nous franchissons pour la troisième fois le Tropique du Capricorne (juste pour voir si vous suivez, c'était quand les deux premières fois ?)
Une brèche dans les MacDonnell Ranges et c'est Alice Spring. Nous nous rendons au camping pour retenir l'emplacement et partons à la découverte de la ville. Nous sommes toujours en short, tout le monde est habillé mais TitouTitoune vous les connaissez... Il règne à Alice Spring une atmosphère étrange, beaucoup d'aborigènes très visibles, oisifs...Demain en voyant la ville de plus près, on devrait pouvoir mieux définir ce sentiment qui nous submerge.
Soirée taverne et animation chanteur et musique country... Un vrai régal ! Et aussi pour nos estomacs. Petite précision...On a ressorti les polaires !
Samedi 27 octobre
Au réveil, ce matin, il fait 11°C.
Alice Spring, reine du Centre rouge, ville mythique de l'Outback, entourée de chaînes rocheuses rouges offrent aux touristes une multitude d'activités. Nous avions deux priorités : L'Alice Spring Desert Park et L'Alice Spring Reptile Center.
L'Alice Spring Desert Park : Nous y sommes pour assister à 10h à la présentation et au mode de vie de quelques oiseaux du désert. Puis nous déambulons au gré d'un chemin fléché. Toutes les explications nous sont fournies par un portable...en Français. A l'entrée du parc un écriteau disait : "vous ne verrez plus le désert de la même façon"...et c'est vrai. Les plantes er les animaux qui y vivent, nombreux et variés ont développé des stratégies incroyables de résistance à la sécheresse mais aussi au sel, résultat d'une évaporation intense. Un film nous montre aussi l'adapation des hommes de ce désert, les aborigènes. Comment ils savent trouver de l'eau ici, comment ils savent non seulement s'y nourrir mais tirer le meilleur parti d'une richesse si cachée que le commun des mortels ...meurent.
L'Alice Spring Reptile Centre
Ames sensibles zappez...mais c'est dommage !
Nous garderons d'Alice Spring, ville de 30000 habitants l'impression qu'elle est pourtant peu dense, où se côtoient deux populations bien distinctes par leur couleur, par leurs meurs. Nous n'avons remarqué aucune animosité. Souvent les aborigènes vous font un signe de la main, les blancs vous adressent volontiers la parole. Vivre en plein désert rend-il plus solidaire ?