Km 16 166
Mercredi 14 novembre
Quoi ? 8°C ? On n'en croit pas nos yeux car on a super bien dormi avec deux couettes. Pendant que Titou met la clim sur "chaud" pour le lever, je soulève le rideau... Il y a plein de kangourous autour du campind-car qui broutent l"herbe rase. les poches des mamans tout comme hier laissent dépasser deux petites pattes et au milieu, une petite tête qui profite du transport gratuit pour brouter aussi.
Je ne sais pas quelle heur il est, ilfait à peine jour, à moins que ce ne soit l'éclipse. Elle ne nous a pas beaucoup motivés. Lorsque nous préparions le périple, nous avions envisagé le déplacement par avion à Cairns pour assister à la totalité mais nous avons cahngé d'avis. Cairns est dans la zone équatoiale humide (nuages et pluies). La phase de totalité dure 2 minutes. Le trajet avion, long et onéreux ne nous laissait pas d'autre choix que d'abandonner le véhicule au moins pendant 4 jours. D'autre part, il fallait être sur place ce matin à 8h 20...Non! Nous avons préféré rester sur notre excellent souvenir de celle de 1999. Nous étions à l'époque, parfaitement équipés pour éviter les brûlures de rétine, ce qui n'était pas le cas cette année. Voilà, aucun regret surtout qu'aujourd'hui nous abandonnons les kangourous et la journée commence par la visite de Brambuk, centre culturel aborigène suivi de deux "petites" balades.
Comme d'habitude, vous ne verrez pas en photo les oeuvres...
Lorsque nous arrivons sur le parking, un écriteau annonce : "canyon 400 m". C'est dans nos cordes ça. Titou dit qu'il faut tout de même mettre les chaussures de marche. Bof tu crois? A tout hasard nous nous chaussons. Nous grimpons très vite pendant 400 m et arrivons au début d'une gorge... d'un canyon. Et TitouTitoune vous les connaissez... ils veulent voir un peu plus loin. Pendant 2 h nous ne faisons que monter. Il est midi nous nous partageons les 6 vieux abricots secs qui étaient en souffrance dans le sac à dos et nous montons encore. C'est sûr, on aurait dû prendre un sandwich. Il nous reste un demi-litre d'eau. Qu'est-ce qu'on fait ? On continue ? Oui ? Non ? Le dénivelé est impressionnant il n'y a que des marches en pierre ou aménagées. Le sommet "n'a pas l'air" très loin... Tiens un panneau "Pinacles 700 m" On est bientôt arrivés sauf 700 m dans ces conditions c'est très long. Je commence à comprendre qu'il n'y aura pas de boucle, qu'il faudra refaire tout le chemin pour rejoindre le camping-car. Titou dit qu'il va encore grimper jusqu'au sommet des escaliers là-bas mais qu'il n'ira pas plus loin. Titoune dit qu'on est peut-être même pas obligés d'aller jusqu'aux escaliers ? D'un autre côté, être si près (peut-être) et abandonner... on se fait doubler par deux jeunes qui montent en courant. On s'entend penser que c'est beau d'avoir 18 ans ! Et puis plus loin, deux jeunes (encore) redescendent. Je demande si c'est encore loin... Non 5 minutes sur la gauche. là tu te demandes si c'est 5 minutes en courant... Un papy (dans nos âges est arrêté et fixe le sol. Une sorte de boyau très étroit s'offre à nous. Même le lézard que Titou photographie ne sait pas où s'enfuir. Titoune se dit que quelques kilos vont rester accrochés aux aspérités de la paroi et puis non, ça passe quand même, ce n'est pas ce coup là qu'elle va les perdre. Plus je monte plus je me dis que mes genux ne feront pas la descente. "Je t'avais dit de prendre les bâtons !" Enfin, on arrive et nos efforts sont grandement récompensés. En fait, toute la balade est sublime; la roche est inattendue par sa structure, sa couleur, sa résonnance, les types d'érosion qu'elle nous montre. on s'est régalés en permanence, ça a été notre motivation pour grimper et voir encore plus de beau. La seule petites motivation pour la descente c'est... le sandwich mais on descend quand même et mes genoux me laissent tranquille. L'Australie, c'est magique je vous dis !
La deuxième balade est tranquillette : 1 km qui nous amène aux chutes de la Silverband River. Aujourd'hui, il y a très peu d'eau mais tout le lit de la rivière est jonché de troncs qu'elle a arrachés lors de sa dernière crue. C'est à peine croyable! Un perroquet vêtu de gris au plastron rouge vif nargue le photographe.
Nous redescendons à Hamilton, contents de prendre un bonne douche et une fois de plus repus de tant de belles images.
Et le petit cadeau...