Km 17 233

Dimanche 25 novembre

Il est 20h 30 ce dimanche matin lorsque nous nous retrouvons sur la 2 fois 4 voies de la Princes Highway qui nou éloigne définitivement de Melbourne encore un peu endormie. Notre prochaine étape, Phillip Island est à 120 km de là. Depuis un certain temps déjà, les routes que nous suivons présentent surtout l'intérêt de nous soustraire au défilé des animaux écrasés. Pour le reste, on pourrait se croire en France. J'ai donc sur les genoux, non plus l'appareil photo mais le petit cahier sur lequel je rédige les grandes lignes de notre périple et donc du blog du samedi 24 car vous avez tous remarqué mon retard !

Phillip Island est une île magnifique qui ne demande qu'un ciel découvert pour s'entourer d'eaux bleu-turquoise. Très vite, je trouve qu'elle sent le fric et les gens que nous croisons n'ont plus ce côté "friendly" que j'adore chez les Australiens. Ici tout est possible : voir des pingouins, des shearwaters, des kangourous, des wombats, photographier des phoques, caresser des koalas etc, etc... tout est payant. Des pass sont mis au point pour acceder à 3, 4 voire plus d'activités en fonction de vos choix et de vos moyens. Le camping est 25% plus cher et le prix d'une lessive est multiplié par 2 et Titoune vous la connaissez...La beauté du site ne parvient pas beaucoup à calmer son humeur pas plus que les arguments de Titou qui lui dit que l'essentiel est de profiter de ces moments. Est-ce que je suis déjà une de ces vieilles bonnes femmes à principes ?

L'après-midi nous conduit, mine de rien, sur la côte "pingouins" de l'île et effectivement, sur un portail ouvert nous lisons "route fermée au coucher de soleil". C'est pas beau ça ??? Puisque c'est ouvert, on passe et nous retrouvons à l'extrême pointe ouest de l'île.

Là, on se régale. Des milliers de mouettes nichent côte à côte et se dispute bruyamment chaque cm de territoire. Nous ignorions la façon très étrange dont elles nourrissent leurs petits. A force de recevoir sur leur propre bec, les tout petits coups de becs de leurs oisillons gris qui réclament leur pitance, les parents finissent par régurgiter la nourriture, non pas dans la gorge de leur progéniture comme le font la plupart des oiseaux mais, à même le sol. Les oisillons mangent ce qu'ils peuvent, les prents ce qu'il reste !

Sur le sentier aménagé, de nombreuses paires de jumelles, payantes ça va de soi, permettent d'apercevoir les otaries à fourrure sur une petite île à environ 300 mde là. C'est alors très jouissif de sortir nos jumelles astronomiques et de nous retrouver au beau milieu de la colonie. Leur dandinement de droite à gauche allège une parte de leur corps et permet la progression. On distingue bien les adultes et les petits. Elles plongent dans l'eau avec lourdeur et deviennent alors presque aérienne tant elles sont gracieuses. Autour du rocher, il y a plein de têtes noires qui se déplacent sur l'eau semblent jouer. Je serais bien restée des heures à les observer.

Nous continuons notre balade et là dans le creux d'un rocher et bravant tous les interdits, on l'aperçoit enfin le bébé..déjà un peu gros. Il nous fait juste un petit coucou le temps d'un petit film mais il boude la photo et retourne au fond du trou dans son nid douillet je suppose.

C'est finalement avec joie et bonne humeur que nous retournons au camping, non sans s'être arrêter ici ou là le long de la côte pour étudier les possibilités d'une pêche fructueuse.

Et le petit cadeau...

Lundi 26 novembre

Ce matin, grasse matinée. Une fois n'est pas coutume et ça fait du bien. A 9h malgré tout, nous sommes sur le port de Rhyll, pointe nord-est de l' île. Nous arrêtons le camping-car en bordure de plage. Moi je fais de l'ordi. J'ai pas mal de retard un peu partout. De temps en temps je lève la tête pour apercevoir le gros poissson que Titou devrait prendre. En fait c'est 8 poissons immangeables parce que vénéneux qu'il retire de l'eau pour aussitôt les rejeter.

Il y a un barbecue électrique tout proche et nous décidons d'y faire griller des saucisses que nous avons dans le réfrigérateur. C'est ce qu'il y a de bien avec un camping-car. On transporte son confort avec soi, on n'oublie jamais rien et justement nous terminons par un petit café-chocolat sur la plage. Moment très agréable, il fait chaud juste ce qu'il faut, des gens se baignent et je suis très tentée d'en faire autant.

Après le repas, il nous prend envie de retourner à Point Grand où nous avions filmé le petit pingouin dans son trou. Il ne s'est pas montré.

Titou a très envie d'assister au sortir des pingouins de l'eau au crépuscule et...nous succombons à la tentation. C'est pour ce soir, 20H. Je vous dirai demain si c'était bien. Toutefois, les photos et films sont interdits puisqu'il y a en vente dans ce centre de très belles cartes postales ( c'est l'argument retenu !!!). Des dessins sur un panneau représente des tenues différentes. En fonction de la température qu'il fera le soir, un repère pointe la tenue qu'il vous faut porter. Ce soir, s'habiller chaudement. Ils sont trop forts ces Australiens!

Nous terminons par une marche autour du lac Swan Lake et pour nous, les sons, odeurs et vie sauvage sont toujours un plaisir.

Il nous faut rentrer car les pingouins eux, seront à l'heure.

Et le petit cadeau...